Exposition des peintures de Guy-Francois TAVERNEY dans notre magasin.
Texte du 24Heures du 20 Janvier 2016: C'est sous dictée intérieure que la peinture de Guy-François Taverney a opéré en 1999 un changement radical. Au départ, c'est presque sur prescription médicale que le virage a eu lieu, quand son oto-rhino, connaissant l'impuissance de la faculté à traiter les acouphènes dont il était frappé, lui à conseillé de peindre les stridences soudaines qu'il était le seul à entendre. C'est alors que le Lausannois, oubliant ses paysages et natures mortes tranquille, s'est lancé dans une non-figuration qui n'a rien d'abstrait, puisqu'elle représente métaphoriquement la violence de ses sifflements intérieurs. Ses tableaux se présentent d'abord comme des plages de couleurs dépouillées et contemplatives. Mais soudain, derrière un léger relief, un rai de couleur violente apparaît, qui troue la sérénité comme une lancée fulgurante. Puis le calme méditatif reprend ses droits. Pourtant l'exorcisme n'a rien de pathétique. Le peintre conjure le tapage en le mettant à distance, avec une sorte d'élégance soignée. "Entre silence et sifflement, confiait-il dans le petit livre qui lui a été dédié en 1999, i y a comme une joie de vivre. Je deviens cistercien."
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